Le mastering est terminé. L’album est prêt. Ne restent que les dernières étapes avant la sortie : conception graphique, fabrication d’une édition cassette, création des pages sur Bandcamp… et, surtout, la mise en ligne sur les plateformes de streaming.

Une formalité pour certains, un choix complexe en ce qui me concerne.
Car, soyons francs, je n’étais pas du tout certain de devoir à nouveau passer par un distributeur numérique.
Ma précédente expérience avec une plateforme low-cost avait laissé dubitatif : service client inexistant, modifications unilatérales des conditions de reversement des royalties… bref, le genre de prestations où l’on comprend rapidement que le prix plancher a un coût caché et pas seulement financier : on s’aperçoit vite que si il y a le moindre petit problème, il y a peu de chance de trouver un interlocuteur capable de nous répondre.
C’est un peu par hasard que la donne a changé.
En cherchant une alternative à Spotify pour un usage personnel, je suis tombé sur le blog du label indépendant The Queen is Dead Records (TQiDr).
J’y ai trouvé une série d’articles hyper-documentés, rédigés par un passionné qui ne se contente pas de partager des réflexions pertinentes sur le monde de la musique indépendante mais qui propose également un service de distribution digitale professionnel, à taille humaine.
Après un temps de réflexion, j’ai donc décidé de confier mon album fraîchement masterisé à TQiDr . En quelques échanges, Laurent Auffret, le patron du label, m’a convaincu par sa disponibilité, sa rigueur et son souci du détail.
Chaque étape a donné lieu à un dialogue clair : ajustements de fichiers, vérifications techniques, conseils précis… toujours dans une logique de respect de l’artiste et de son projet.
Même si mes morceaux, passés entre les mains d’Adrien Perinot, étaient prêts à être diffusés en l'état, Laurent a pris le temps d’écouter chaque piste, d’évaluer le besoin éventuel d’un mastering supplémentaire, pour garantir que tout soit parfaitement en ordre avant publication.
Résultat : aucun flou, aucun doute, aucun raté à la sortie. Tout est anticipé, contrôlé, validé. C'est rapide et efficace.
Au-delà de l’aspect technique, c’est surtout la philosophie du label qui m’a frappé. Ici, pas de discours marketing à deux balles : l’humain est au centre. L’artiste, quelle que soit l’envergure de son projet, bénéficie de la même écoute, du même respect.
Même en tant que home-studiste sans ambitions commerciales, j’ai été accompagné de la manière la plus professionnelle et efficace qui soit.
Et ça, pour moi, change tout.

Certes, le service est plus onéreux qu’un agrégateur automatisé mais la différence de qualité est abyssale.
Il y a un par ailleurs un point crucial à considérer : contrairement à la majorité des agrégateurs qui fonctionnent par abonnement annuel, The Queen Is Dead Records adopte un modèle à facturation unique. Une fois le paiement effectué, la musique publiée reste en ligne indéfiniment, sans frais récurrents, sauf en cas de demande de retrait ou de violation manifeste (fraude au streaming, problèmes de droits, etc.).
Ce modèle tranche avec celui, plus répandu, de l’abonnement illimité.
Si ce dernier peut s’avérer à première vue rentable pour les artistes très prolifiques, qui sortent plusieurs albums ou singles par an, il devient nettement moins avantageux dans la durée.
Car l’abonnement, lui, tombe chaque année, même lorsqu’aucune nouvelle sortie n’est prévue. Et, le plus important : tant que l’on souhaite garder sa musique en ligne, il faut continuer à payer.
Fait souvent négligé : publier un album via un service à abonnement implique de multiplier le tarif annuel par le nombre d’années de présence sur les plateformes. Au bout de quelques années, la somme totale investie dans ce système peut devenir considérable et dépasser de loin les royalties reversées.
Et puis, surtout, si l’on arrête de payer la musique disparaît. L’abonnement n’est ni plus ni moins qu’une location temporaire de visibilité.
Avec TQiDR, la logique est complétement différente : une fois le morceau ou l’album distribué, il y reste, sans échéance ni coût caché. Une solution bien plus pérenne pour les artistes qui souhaitent inscrire leur musique dans le temps, sans subir la pression des renouvellements forcés, avec des tarifs qui ne feront qu'augmenter au fil des ans.
De plus, échanger avec une personne compétente qui s’intéresse à notre projet artistique, plutôt qu’avec un robot dont la seule fonction semble être d’éviter toute interaction, c’est priceless.
Enfin, pour ceux qui souhaitent creuser les enjeux de la musique indépendante aujourd’hui, le blog est une mine d’or : analyses pointues sur les politiques de royalties, disparition de l’ambient des plateformes META, sanctions contre les tricheurs du streaming…

Mon album sortira donc le 10 septembre prochain.
D’ici là, reste à finaliser la fabrication de la cassette audio, qui sera produite chez Recording the Masters, à Avranches.
Une autre belle rencontre, dont je vous parlerai plus longuement dans un prochain article.
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Commentaires
Merci beaucoup pour ce bel article qui traduit parfaitement l'esprit de The Queen Is Dead Records !